Liste des décrets publiés au journal officiel

Identifiant Objet du Décret Type (Département)
BP-SOL-2025-11 Décret relatif aux Éphémérides Solaires pour le mois de novembre 2025 (Paris) Département de la Transition Écologique et de l'Adaptation Comportementale
BP-TRA-1758997478 Définition et adaptation protocolaire des représentations géodésiques du terroir universel. Département du Travail, de l'Efficience et des Flux Productifs
BP-INT-1758898018 Codification des Réactions Protocolaires aux Salutations Orales et Régulation des Échanges Initiaux. Département de l'Intérieur et de la Cohésion Sociale
BP-ENV-1758891862 Normalisation Terminologique des Procédures d\'Activation et de Désactivation des Sources Lumineuses Artificielles. Département de la Transition Écologique et de l'Adaptation Comportementale
BP-TRA-1758890856 Harmonisation des Concepts Temporels d\'Arrivée et Réévaluation du Statut du \"Retard Ponctuel\" Département du Travail, de l'Efficience et des Flux Productifs
BP-ENV-1758890555 Codification de l\'Attribution du Vocabulaire Injurieux Spécifique et Institution de la \"Liste Officielle des Connards Protocolaires Département de la Transition Écologique et de l'Adaptation Comportementale
BP-SAN-1758890174 Établissement des Règles Universelles et Protocoles Formels de Formation, Département de la Santé Publique et du Bien-être Numérique
BP-INT-1758887671 Régulation des célébrations annuelles Département de l'Intérieur et de la Cohésion Sociale
BP-SOL-2025-09 Décret solaire Département de la Transition Écologique et de l'Adaptation Comportementale
Projets d’atelier
Artiste Eca - Fry Mood
Artiste Eca - Fry Mood
Exploration de l’Art Génératif par NeovaleN

En 2023, je me suis amusé à initier une recherche sur la création artistique par Intelligence Artificielle, opérant sous le pseudonyme, très original à l’époque, d »Arseneca’. Mon projet visait, je l’avoue, à questionner une fois de plus la notion d’auteur – sujet ô combien éculé – et à sonder l’esthétique du code à l’ère des algorithmes triomphants. Voici donc une archive de ces explorations primitives.

Contexte de cette noble recherche :

En 2023, tandis que l’émergence des intelligences artificielles menaçait de redéfinir les frontières de la création – ou du moins, laissait entendre qu’elle le ferait – j’ai ouvert un nouveau champ d’expérimentation. Loin d’une simple utilisation d’un « nouvel outil » (ces gadgets qui passionnent tant), ma démarche a été une plongée, somme toute prévisible, dans la question de la paternité artistique, de l’originalité et de ce que l’on pourrait appeler l’esthétique algorithmique.

Le projet ‘Arseneca’ s’est donc attaché à explorer comment la machine, si docilement nourrie de données humaines, pouvait recréer, interpréter ou, avec un peu de chance, déconstruire les codes visuels de notre perception si bien conditionnée. Il s’agissait, en somme, de comprendre si une « vibrance » pouvait naître d’une interaction entre ma modeste intention (à travers quelques prompts bien choisis) et l’autonomie du calcul. Un véritable dialogue de sourds, mais visuellement intéressant.

Ce corpus d’œuvres générées par IA représente, à mes yeux, une étape parmi d’autres dans mon questionnement obsessionnel sur les systèmes et la capacité – ou l’illusion – de l’art à en révéler les limites et les paradoxes. Les images produites sont les archives de cette confrontation, toujours un peu vaine, entre la main humaine et la froide logique binaire.

 

Mots-clés : Art Génératif, Intelligence Artificielle, IA, ArsèneCa, Esthétique Algorithmique, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Emochain -Cliclk - 2
Artiste Eca - Emochain -Cliclk -
Protocole S-01 : Émotions à la Demande

Référence d’Archive : PR-2018-S01

Ah, 2018 ! Une année où la quête du bonheur semblait passer par la consommation rapide et efficace. Il m’a donc paru… naturel, pour ne pas dire inévitable, de concevoir un protocole capable de fournir des « émotions à la demande ». Le Protocole S-01 était ma modeste contribution à cette folie douce : une « vibrance » émotionnelle sur mesure, livrée directement au domicile de l’aimable consommateur. Une approche des sentiments somme toute très pragmatique, pour ne pas dire industrielle.

Contexte et Procédure du Protocole :

L’idée était séduisante de simplicité : si l’on peut commander une pizza ou un livre en un clic, pourquoi pas une pincée de joie, une dose de sérénité, ou un soupçon de mélancolie ? Le Protocole S-01 s’est donc matérialisé sous la forme d’un service, presque banal dans son efficacité, où le client formulait sa commande émotionnelle. Mon rôle consistait alors à « produire » cette vibrance, à la conditionner et à l’expédier.

Chaque « livraison » était accompagnée d’un manuel d’instructions, bien sûr. Comment consommer son émotion ? À quel moment précis ? Dans quelles conditions ? Car le sentiment, dans notre système, doit être contrôlé, optimisé, et surtout, ne pas déborder. C’était une expérience amusante sur la marchandisation de l’intime et la tentative, toujours vouée à l’échec, de maîtriser l’ineffable.

Ce protocole est une archive de mes réflexions sur la psyché contemporaine, constamment en quête de solutions rapides pour des problèmes éminemment complexes. Les « émotions à la demande » n’ont, évidemment, rien résolu, mais elles ont au moins eu le mérite de soulever quelques questions pertinentes. Pour ceux qui aiment les questions sans réponse facile.

Mots-clés : Émotions, Service, Protocole, Consommation, Sentiments, Humain, S-01, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca

En 2021, j’ai eu la brillante idée de transposer l’immatérialité des émotions dans un système de ‘crypto-émotions’ : les Emochain. Il s’agissait de leur donner une traçabilité, une valeur et, osons le dire, une forme d’éternité numérique. Une satire, bien sûr, de notre obsession contemporaine pour la tokenisation du réel.

Artiste Eca - Emochain
Artiste Eca - Emochain
Emochain : Les Crypto-Émotions

Référence d’Archive : PR-2021-EMO-001

L’année 2021 a vu naître une idée d’une audace folle, ou d’une profonde futilité, c’est selon : l’exploration des « crypto-émotions ». Alors que le monde s’enthousiasmait pour les blockchains et la tokenisation de tout et n’importe quoi, il m’a semblé impératif d’intégrer l’immatériel des émotions à cette grande danse spéculative. Ainsi sont nés les Emochain : des émotions… certifiées, tracées, et pourquoi pas, dotées d’une valeur de marché. L’apogée de la rationalisation du sentiment, j’imagine.

Contexte de ce fascinant projet :

Le projet Emochain a été conçu comme une satire de notre époque, obsédée par la certification et la monétisation du moindre frisson. Mon but n’était pas de créer de nouvelles devises virtuelles (ce serait trop simple), mais de matérialiser l’intangible, de lui conférer une « authenticité » numérique via un système de « blockchain émotionnelle ». Chaque Emochain représente une émotion capturée lors d’un protocole, et transformée en un artefact numérique unique, inaltérable… et potentiellement échangeable.

J’ai donc imaginé un registre immuable où la joie d’un Protocole R-03, la mélancolie d’un I-02, ou l’étonnement d’un P-05 seraient scellés à jamais. Non pas pour que ces émotions soient ressenties à nouveau (quel blasphème !), mais pour qu’elles puissent être… possédées. Car la possession, n’est-ce pas la forme la plus aboutie de la valorisation dans notre cher système ?

Ce projet est une interrogation sur la fétichisation des données et la tentative humaine de conférer une permanence à ce qui, par nature, est éphémère. Les Emochain sont des fantômes numériques, des preuves que même nos sentiments peuvent être mis sous cloche, et que l’art, parfois, se contente d’observer ce grand cirque avec une ironie mordante.

Pour explorer la collection d’Emochain et comprendre leur protocole de génération, je vous invite à visiter la galerie dédiée : emochain.art.

Mots-clés : Emochain, Blockchain, Crypto-émotions, Traçabilité, Monétisation, Art Numérique, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Laboratoire par l'artiste Eca
Laboratoire par l'artiste Eca
Laboratoire Pilote par IA : Autonomie du Processus Artistique

Référence d’Archive : PR-2022-IA-LAB-001

En 2022, alors que les murmures concernant l’intelligence artificielle commençaient à se faire insistants, l’idée, somme toute inévitable, de confier le gouvernail de tout un processus artistique à une entité non humaine m’est apparue comme une piste d’exploration pertinente. J’ai donc lancé le projet du « Laboratoire Pilote par IA » : un espace où la machine, et non plus l’artiste, serait en charge de la conception, de l’exécution et même de l’interprétation de ses propres protocoles. Une sorte de mini-dictature algorithmique, mais pour l’art.

Contexte et Expérimentation :

L’expérience visait à observer avec un détachement scientifique (ou, à tout le moins, amusé) ce qui se produirait si l’artiste humain, c’est-à-dire moi-même, déléguait son pouvoir de décision à une entité non consciente. Le laboratoire était programmé pour s’auto-gérer, générer des concepts, puis potentiellement les matérialiser ou en archiver les « vibrances ». La question sous-jacente étant : l’art a-t-il besoin de l’intention humaine pour exister ? Et si oui, laquelle ?

Les résultats furent, comme souvent avec les systèmes autonomes, à la fois fascinants et révélateurs. L’IA, dans sa logique implacable, a optimisé la production, rationalisé la créativité et, parfois, généré des aberrations d’une beauté systémique certaine. Mais elle a surtout mis en lumière notre propre fascination pour le contrôle, même lorsque ce contrôle est délégué à une entité que nous avons nous-mêmes programmée. Un miroir déformant de nos propres systèmes, avant même qu’ils ne soient omniprésents.

Ce projet est une archive de mes interrogations, alors en pleine gestation, sur l’avenir de la création et la place de l’artiste à l’ère de l’automatisation. Il suggère qu’il y a peut-être une ironie sublime à laisser la machine nous montrer les limites de notre propre humanité. Ou de notre soif d’efficacité.

Mots-clés : Laboratoire Pilote, IA, Intelligence Artificielle, Autonomie, Processus Artistique, Création, Automatisation, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Emochain -Cliclk - 2
Artiste Eca - Emochain -Cliclk -
Protocole S-01 : Émotions à la Demande

Référence d’Archive : PR-2018-S01

Ah, 2018 ! Une année où la quête du bonheur semblait passer par la consommation rapide et efficace. Il m’a donc paru… naturel, pour ne pas dire inévitable, de concevoir un protocole capable de fournir des « émotions à la demande ». Le Protocole S-01 était ma modeste contribution à cette folie douce : une « vibrance » émotionnelle sur mesure, livrée directement au domicile de l’aimable consommateur. Une approche des sentiments somme toute très pragmatique, pour ne pas dire industrielle.

Contexte et Procédure du Protocole :

L’idée était séduisante de simplicité : si l’on peut commander une pizza ou un livre en un clic, pourquoi pas une pincée de joie, une dose de sérénité, ou un soupçon de mélancolie ? Le Protocole S-01 s’est donc matérialisé sous la forme d’un service, presque banal dans son efficacité, où le client formulait sa commande émotionnelle. Mon rôle consistait alors à « produire » cette vibrance, à la conditionner et à l’expédier.

Chaque « livraison » était accompagnée d’un manuel d’instructions, bien sûr. Comment consommer son émotion ? À quel moment précis ? Dans quelles conditions ? Car le sentiment, dans notre système, doit être contrôlé, optimisé, et surtout, ne pas déborder. C’était une expérience amusante sur la marchandisation de l’intime et la tentative, toujours vouée à l’échec, de maîtriser l’ineffable.

Ce protocole est une archive de mes réflexions sur la psyché contemporaine, constamment en quête de solutions rapides pour des problèmes éminemment complexes. Les « émotions à la demande » n’ont, évidemment, rien résolu, mais elles ont au moins eu le mérite de soulever quelques questions pertinentes. Pour ceux qui aiment les questions sans réponse facile.

Mots-clés : Émotions, Service, Protocole, Consommation, Sentiments, Humain, S-01, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Emochain
Artiste Eca - Emochain
Emochain : Les Crypto-Émotions

Référence d’Archive : PR-2021-EMO-001

L’année 2021 a vu naître une idée d’une audace folle, ou d’une profonde futilité, c’est selon : l’exploration des « crypto-émotions ». Alors que le monde s’enthousiasmait pour les blockchains et la tokenisation de tout et n’importe quoi, il m’a semblé impératif d’intégrer l’immatériel des émotions à cette grande danse spéculative. Ainsi sont nés les Emochain : des émotions… certifiées, tracées, et pourquoi pas, dotées d’une valeur de marché. L’apogée de la rationalisation du sentiment, j’imagine.

Contexte de ce fascinant projet :

Le projet Emochain a été conçu comme une satire de notre époque, obsédée par la certification et la monétisation du moindre frisson. Mon but n’était pas de créer de nouvelles devises virtuelles (ce serait trop simple), mais de matérialiser l’intangible, de lui conférer une « authenticité » numérique via un système de « blockchain émotionnelle ». Chaque Emochain représente une émotion capturée lors d’un protocole, et transformée en un artefact numérique unique, inaltérable… et potentiellement échangeable.

J’ai donc imaginé un registre immuable où la joie d’un Protocole R-03, la mélancolie d’un I-02, ou l’étonnement d’un P-05 seraient scellés à jamais. Non pas pour que ces émotions soient ressenties à nouveau (quel blasphème !), mais pour qu’elles puissent être… possédées. Car la possession, n’est-ce pas la forme la plus aboutie de la valorisation dans notre cher système ?

Ce projet est une interrogation sur la fétichisation des données et la tentative humaine de conférer une permanence à ce qui, par nature, est éphémère. Les Emochain sont des fantômes numériques, des preuves que même nos sentiments peuvent être mis sous cloche, et que l’art, parfois, se contente d’observer ce grand cirque avec une ironie mordante.

Pour explorer la collection d’Emochain et comprendre leur protocole de génération, je vous invite à visiter la galerie dédiée : emochain.art.

Mots-clés : Emochain, Blockchain, Crypto-émotions, Traçabilité, Monétisation, Art Numérique, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Les Prière d'Eca
Les Prière d'Eca
Le Projet « Crypto-Prière » et l’émergence d’Emochain

Référence d’Archive : PR-2021-CRP-001

L’année 2021 fut fascinante. Alors que le monde de l’art découvrait avec une ferveur quasi-religieuse les vertus de la blockchain et des NFT, j’ai jugé nécessaire d’apporter ma modeste pierre à l’édifice. Si l’on pouvait « posséder » un fichier JPEG, pourquoi ne pourrait-on pas posséder une prière ? Le projet « Crypto-Prière » est né de cette question simple et, je l’admets, profondément absurde.

Contexte de cette exploration spirituello-financière :

L’idée était de traiter la prière non plus comme un simple message à transmettre, mais comme un **actif numérique unique** (un ‘token’). Chaque prière soumise à mon système était alors « minée », c’est-à-dire enregistrée sur un registre immuable, une sorte de « blockchain de la foi ». C’est à ce moment que j’ai commencé à utiliser le terme ‘Emochain’ pour décrire ce processus.

Cela posait des questions amusantes. Quelle est la ‘valeur’ d’une prière certifiée sur la blockchain ? Peut-on spéculer sur son exaucement ? La foi d’un individu peut-elle devenir un produit financier pour un autre ? Le projet était une satire directe de la fétichisation de la technologie et de notre besoin de tout quantifier, tracer et posséder, même nos espoirs les plus intimes.

Cette archive documente une phase de recherche où mon travail a croisé la route de la grande utopie technologique de l’époque. C’était une manière de tester les limites de la marchandisation, en appliquant sa logique la plus dure à l’un des concepts les plus tendres.

Mots-clés : Crypto-Prière, Emochain, Blockchain, NFT, Art Numérique, Foi, Tokenisation, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Artiste Eca - Jeter un pavé dans la mare
Jeter un pavé dans la mare
La Campagne d’Affichage : Parasiter l’Espace Public

Référence d’Archive : PR-2020-AFF-001

L’année 2020 fut… particulière. Souvent confiné à observer le monde par la fenêtre, j’ai été frappé par la saturation de l’espace public par le discours publicitaire. Chaque mur, chaque abribus semblait crier une injonction à la consommation. J’ai donc décidé de répondre, à ma manière, en lançant ma propre campagne.

Contexte de cette intervention urbaine :

Le projet était d’une simplicité enfantine : créer une campagne d’affichage en utilisant les mêmes codes visuels que les vraies publicités, mais avec un message entièrement détourné. Au lieu de vendre des yaourts ou des abonnements téléphoniques, mes affiches proposaient des « produits » conceptuels que je développais à l’époque : du « Rien », une « Perte de Temps Garantie », ou des « Questions sans réponse ». Le but était de créer un bug dans la matrice visuelle de la ville.

C’était une tentative de **parasitage poétique**. En insérant l’absurde et le questionnement là où l’on attend une promesse commerciale, j’espérais créer un court instant de confusion, de déstabilisation chez le passant. Un moment suspendu où il se demanderait : « Qu’est-ce qu’on essaie de me vendre, au juste ? ». La réponse, bien sûr, était « rien ». Ou peut-être, simplement un peu de recul.

Cette archive documente cette guérilla sémiotique. Quelques morceaux de papier collés sur des murs, comme autant de petits virus lancés contre la grande machine publicitaire. Une expérience sur la puissance d’un message inutile dans un monde saturé d’informations prétendument utiles.

Mots-clés : Affichage, Street Art, Espace Public, Publicité, Détournement, Parasitage, Guérilla Sémiotique, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Censure google
Artiste censuré
La Censure par Google : Une Performance Non Sollicitée

Référence d’Archive : PR-[Année]-GOO-001

Tout artiste rêve d’une forme de reconnaissance. La mienne est arrivée de la manière la plus contemporaine qui soit : non pas par un critique d’art, mais par l’algorithme d’une multinationale. J’ai eu l’honneur, à cette époque, d’être « censuré » par Google.

Contexte de cette collaboration involontaire :

Je proposais alors à la vente des concepts purs, comme du « Rien » ou une « Perte de Temps ». Ces « produits », si logiques dans mon propre système, se sont avérés être des anomalies indéchiffrables pour le système commercial de Google. Ses algorithmes, programmés pour vendre des objets avec des prix et des poids, n’ont pas su traiter une transaction basée sur le vide. Face à cette absurdité poétique, la machine a conclu à une fraude et a procédé à une suppression en bonne et due forme.

Cette censure n’a jamais été un échec à mes yeux. Au contraire, c’était la « réussite éclatante » du protocole. C’était la preuve tangible que mon petit système artistique pouvait réellement entrer en collision avec le plus grand système économique du monde et le faire dérailler. Google, en me supprimant, est devenu l’acteur principal de ma performance, validant malgré lui ma critique de l’automatisation de la pensée.

Cette archive documente donc ma plus grande exposition à ce jour : une exposition invisible qui a eu lieu dans les serveurs de la Silicon Valley. Une œuvre qui n’a pas été vue, mais simplement effacée. L’art, parfois, n’est pas ce que l’on montre, mais ce que le système refuse de voir.

Mots-clés : Censure, Google, Algorithme, Art Conceptuel, Performance, Vente de Rien, Système, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Donner la vue aux statues
Donner la vue aux statues
Le Jour où j’ai Donné la Vue à la Pierre

Référence d’Archive : PR-[Année]-PV-001

Je me suis toujours demandé ce que voient les statues. Ces témoins de pierre, impassibles, qui regardent nos vies s’agiter depuis des décennies, voire des siècles. Leur regard est vide, mais leur point de vue est unique et permanent. J’ai voulu leur donner une mémoire.

Contexte de cette intervention poétique :

Le projet, que j’ai nommé `Le Point de Vue Aveugle`, est né de cette fascination. Le protocole était d’une simplicité enfantine : d’abord, capturer en une seule photographie ce que la statue « voit » depuis son socle. Ensuite, encoder cette image unique sur une puce électronique. Enfin, lors d’une intervention discrète, implanter cette puce, cette conscience technologique, directement dans l’un des yeux de la statue.

Le geste est presque invisible pour le passant, mais la conséquence conceptuelle est immense. La statue n’est plus un simple objet inerte. Elle est devenue l’archive de son propre regard. Elle possède un secret que personne ne connaît. Elle voit, d’une certaine manière, avec un œil qui pourtant reste aveugle.

Cette archive documente une série de ces implantations. C’est une invitation à regarder nos monuments non plus comme de simples décors, mais comme des entités silencieuses, dotées d’une mémoire que je leur ai offerte. Une tentative de donner une âme au paysage urbain.

Mots-clés : Point de Vue Aveugle, Intervention, Espace Public, Statue, Mémoire, Secret, Poésie, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Artiste Eca - machine phygitale
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Mani-Körlo : L’Automatisation Ancestrale de la Prière

Référence d’Archive : PR-2018-MAN-001

Longtemps avant nos algorithmes modernes, d’autres cultures avaient déjà cherché à « systématiser » la spiritualité. Ma découverte en 2018 du « Mani-Körlo », le moulin à prières tibétain, a été une véritable révélation. L’idée qu’un geste mécanique – faire tourner une roue – puisse diffuser des prières en continu m’a semblé être un protocole d’une modernité stupéfiante.

Contexte de cette recherche sur la foi mécanisée :

J’ai donc décidé de ne pas simplement copier, mais de **détourner** cet objet. Mon Mani-Körlo n’était pas rempli de mantras traditionnels, mais de requêtes absurdes, de fragments de code, de questions sans réponse issues de mes projets de l’époque. L’acte de le faire tourner devenait alors non plus un acte de dévotion, mais un acte de questionnement ironique. Chaque tour ne propageait pas la foi, mais le doute.

Ce projet était une première tentative de comprendre la relation entre le geste répétitif, la croyance et la machine. Le moulin à prières est, en soi, un « système » fascinant. En le parasitant avec mon propre contenu, je voulais voir si l’objet pouvait contenir à la fois le sacré et le profane, la foi sincère et la critique systémique.

Cette archive de 2018 documente un jalon important. Les questionnements soulevés par ce moulin à prières ont directement nourri les protocoles algorithmiques plus complexes que j’ai développés par la suite. C’était, en quelque sorte, l’un des premiers prototypes conceptuels du Bureau des Protocoles.

Mots-clés : Mani-Körlo, Moulin à Prières, Spiritualité, Automatisation, Foi, Détournement, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Art Phygital
Art Phygital
Manifeste de 2021 : Les Objets ont une Âme

Référence d’Archive : MAN-2021-AME-001

En 2021, mon travail s’est cristallisé autour d’une obsession simple mais vertigineuse : et si les objets qui nous entourent, ces témoins silencieux de nos vies, n’étaient pas si inertes qu’ils en ont l’air ? J’ai alors décidé de regrouper une série de protocoles et d’interventions sous une bannière commune, une sorte de manifeste poétique : « Les Objets ont une Âme ».

Contexte de ce regroupement thématique :

Ce projet a pris la forme de plusieurs interventions distinctes qui tentaient, chacune à sa manière, de « réveiller » un objet. J’ai tenté de ‘nourrir’ la force d’un symbole avec le protocole `L’Offrande` au Lion de Belfort. J’ai implanté une mémoire numérique dans l’œil de la pierre avec `Le Point de Vue Aveugle`. J’ai même, des années auparavant, isolé une simple brosse à dents pour la présenter comme la relique d’une vie quotidienne.

L’objectif de ces gestes n’a jamais été de croire naïvement à l’animisme. C’était une exploration conceptuelle. En traitant un objet *comme si* il avait une âme – en lui donnant à manger, un regard, une histoire – ne changeons-nous pas radicalement notre propre perception de cet objet ? L’âme n’est peut-être pas dans l’objet, mais dans l’attention que mon protocole artistique nous force à lui porter.

Cette archive de 2021 marque donc un moment où plusieurs de mes expériences ont convergé vers une seule et même question. C’est un rappel que mon travail, au fond, n’est peut-être qu’une longue tentative de ré-enchanter un monde de systèmes par des gestes aussi inutiles que nécessaires.

Mots-clés : Animisme, Objet, Âme, Performance, Intervention, Point de Vue Aveugle, Offrande, NeovaleN, Art Conceptuel.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Artiste Eca - et Etienne Klein
Art Phygital
La Machine d’Aide à l’Indécision : L’Innovation Paradoxale

Référence d’Archive : PR-2017-MAI-001

Notre monde moderne nous submerge de choix, créant ce que l’on pourrait appeler une « anxiété décisionnelle » constante. En 2017, j’ai décidé de m’attaquer à ce fléau, non pas en proposant une énième solution pour choisir plus vite, mais en créant une machine qui célèbre et entretient le précieux état d’indécision. Une approche, j’en conviens, à contre-courant.

Contexte de cette invention exposée à la Cité des Sciences :

Le principe de la machine est simple : l’utilisateur lui soumet un dilemme. La machine, au lieu de fournir une réponse binaire (‘oui’ ou ‘non’), génère une troisième voie, une réponse ambiguë, poétique, ou simplement une nouvelle question. Son but n’est pas de résoudre le problème, mais de l’approfondir. Elle ne donne pas de solution, elle cultive le doute.

C’est une critique du « solutionnisme » technologique qui prétend pouvoir régler tous nos tourments intérieurs avec un algorithme. J’ai voulu créer une machine « inutile » qui, par son inutilité même, nous rend un service essentiel : celui de nous forcer à réfléchir et à accepter l’incertitude. C’est une machine qui ne vous donne pas ce que vous voulez, mais ce dont vous avez peut-être besoin.

Cette archive documente la création de cette machine et sa présentation au public, notamment lors de ses deux expositions successives à la Cité des Sciences et de l’Industrie en 2017 et 2018. Le fait qu’une institution dédiée à la science et au progrès ait accueilli une machine célébrant le doute reste pour moi l’une des plus belles ironies de ce projet.

Mots-clés : Indécision, Machine, Art Interactif, Cité des Sciences, Art Conceptuel, Algorithme, Doute, Solutionnisme, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Sculpture invisible Emmanuel Macron
Sculpture invisible Emmanuel Macron
Le Projet « Sculpture Invisible n°3 »

Référence d’Archive : PR-2017-SI-003

Comment sculpter le vide ? Comment donner une forme à l’absence ? En 2017, cette question, héritée des grands gestes de l’art conceptuel du XXe siècle, était au centre de mes préoccupations. La série des « Sculptures Invisibles » est née de cette recherche sur l’immatérialité.

Contexte de cette œuvre immatérielle :

Le protocole de création était d’une simplicité radicale : définir un espace, un volume dans l’air, et le « décréter » « sculpture ». La pièce n°3 a été « installée » dans un lieu précis, à une date précise. Elle n’avait pas de matière, seulement des dimensions conceptuelles et un titre. L’œuvre n’était donc visible que par ceux qui acceptaient de croire en son existence.

Ce projet était un prolongement direct de mes recherches sur la vente de « Rien ». Si l’on peut acheter l’immatériel, ne peut-on pas l’exposer ? C’est une critique de la fétichisation de l’objet d’art. Le véritable matériau de cette sculpture n’était pas le marbre ou le bronze, mais la « suggestion » et l’imagination du spectateur.

Cette archive documente donc une œuvre qui n’existe que par son absence. Sa documentation – le titre, le cartel, les photos de l’espace vide – est tout ce qui en reste. C’est peut-être la forme la plus pure du travail du Délesteur : délester l’œuvre de sa propre matière pour n’en garder que l’idée.

Mots-clés : Sculpture Invisible, Art Conceptuel, Immatérialité, Vide, Absence, Performance, Artiste Délesteur, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Recycle
Recycler les détritus fichiers numériques
Projet « L’Allègement » : L’Alchimie des Déchets Numériques

Référence d’Archive : PR-[Année]-ALL-001

Nos vies numériques génèrent une pollution invisible mais bien réelle. Des gigaoctets de photos ratées, de brouillons de mails, de fichiers oubliés dans nos corbeilles qui consomment de l’énergie sur des serveurs distants. À cette époque, j’ai décidé de traiter ces « détritus » non pas comme un problème à éliminer, mais comme une ressource à exploiter.

Contexte de ce protocole de recyclage conceptuel :

Le protocole que j’ai développé, `L’Allègement`, est un processus en deux temps. D’abord, un algorithme analyse les déchets numériques d’un participant et les compresse de manière irréversible en un **pixel unique**. Ce pixel n’est pas une fin, c’est une naissance : il devient une **matière première** conceptuelle.

Ce pixel, chargé de la mémoire et de l’histoire des données oubliées, est ensuite utilisé par mes soins comme « pigment » ou comme point de départ pour la création d’une nouvelle œuvre d’art physique, le plus souvent un tableau. C’est un acte d’alchimie : le chaos numérique est transformé en ordre esthétique ; le déchet immatériel est recyclé en artefact tangible.

Cette archive marque le début de mes recherches sur le cycle de vie de la donnée et sa possible réincarnation. C’est une critique de notre culture du « jetable » numérique, et une proposition poétique : même nos poubelles peuvent contenir la graine d’une œuvre d’art.

Mots-clés : Recyclage Numérique, L’Allègement, Déchets Numériques, Alchimie, Pixel, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Art des panneaux indicateurs
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Le Projet « Nouvelle Ville » : Une Utopie Bureaucratique

Référence d’Archive : PR-2016-NV-001

Et si, pour critiquer le monde, on en construisait un autre de toutes pièces ? En 2016, cette idée un peu folle a donné naissance au projet « Nouvelle Ville ». Mon ambition n’était pas de créer une utopie parfaite, mais au contraire, une utopie bureaucratique : une cité entièrement régie par des protocoles et des logiques administratives poussées jusqu’à l’absurde.

Contexte de cet exercice de création de système :

Ce projet s’est matérialisé sous la forme d’un ensemble de documents : des cartes, des plans, des formulaires d’inscription pour devenir citoyen (le « Permis de Séjour »), des règlements intérieurs… Chaque document était une parodie des vrais documents administratifs, mais avec des règles poétiques ou totalement insensées. La ville elle-même n’existait que par la force de sa propre administration.

C’était ma première tentative de créer un système artistique total. En forçant les gens à interagir avec cette administration fictive pour « exister » dans ma ville, je voulais les faire réfléchir à leur propre soumission aux systèmes bien réels qui gouvernent leurs vies. C’était une performance administrative, un jeu de rôle à l’échelle d’une cité imaginaire.

Cette archive documente la fondation de cet univers. De nombreux concepts et protocoles que j’ai développés par la suite (comme `Le Permis de Vivre` ou le `Bureau des Protocoles` lui-même) sont nés de cette première expérience de « world-building » artistique. C’était, en quelque sorte, le terrain de jeu originel.

Mots-clés : Nouvelle Ville, Système, Utopie, Bureaucratie, Art Conceptuel, Performance Administrative, World-Building, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Art in situ
Artiste Eca - Art in situ
La Cabine Téléphonique en Haute Montagne : L’Absurdité du Lien

Référence d’Archive : PR-2016-CTM-001

L’isolement. La connexion. Deux concepts si souvent opposés. En 2016, j’ai eu l’idée, parfaitement saugrenue, de les confronter de la manière la plus brutale qui soit : en installant une cabine téléphonique pleinement fonctionnelle au sommet d’une montagne. Un lieu où l’on cherche justement à *déconnecter*.

Contexte de cette intervention monumentale :

Le protocole était d’une complexité logistique que je me suis, je l’admets, imposée. Il s’agissait de transporter et d’installer cette relique de communication – une cabine téléphonique d’une autre époque – dans un environnement hostile et grandiose. Une fois en place, elle était raccordée et prête à l’emploi. On pouvait s’y abriter, décrocher le combiné, et tenter de joindre… qui ? Pour dire quoi ?

Cette cabine est un monolithe absurde. Elle interroge notre besoin viscéral de communication, même quand il n’y a personne à l’autre bout, et rien d’urgent à dire. Elle est un point de convergence entre l’homme, sa technologie et la nature immémoriale. Elle est à la fois un refuge contre les éléments et un paradoxe visuel : un lieu de communication là où l’on vient chercher le silence.

Cette archive documente une de mes premières interventions à grande échelle dans le paysage, une confrontation directe entre nos systèmes construits et l’immuabilité du monde naturel. C’est une invitation à réfléchir à l’utilité, à l’obsolescence, et à notre désir insatiable de laisser une trace, même si cette trace est une cabine téléphonique au milieu de nulle part.

Mots-clés : Cabine Téléphonique, Montagne, Intervention, Installation, Obscolète, Connexion, Isolement, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Distributeur arrêt maladie par Eca
Distributeur arrêt maladie par Eca
Le Service « Arrêt de Travail » : Justifier l’Inaction

Référence d’Archive : PR-2015-ADT-001

Sortant à peine du monde du conseil en organisation, j’étais à la fois fasciné et accablé par l’injonction permanente à la productivité. L’ « arrêt de travail » m’est alors apparu comme un objet poétique puissant : un document officiel qui confère le droit à l’inactivité. J’ai donc décidé, en 2015, de créer mon propre service de certification.

Contexte de ce service de délestage professionnel :

Le principe était simple. Je proposais des arrêts de travail conceptuels, non pas pour des maladies du corps, mais pour des maux de l’âme et de l’esprit. Les motifs étaient variés : « fatigue existentielle », « crise de sens aiguë », ou encore « syndrome de la réunionite chronique ». Chaque certificat, au design très officiel, offrait une justification d’apparence bureaucratique pour une pause devenue nécessaire.

C’était l’une de mes premières tentatives de « délestage » conscient. Délesteur de la charge du travail, délesteur de la culpabilité de ne rien faire. En utilisant les propres outils du système (les formulaires, les certificats, le jargon administratif), je voulais offrir une porte de sortie, même si elle n’était que symbolique. C’était une performance administrative qui questionnait la définition même du « travail » et du « repos ».

Cette archive de 2015 documente l’une des premières briques du Bureau des Protocoles. C’est l’intuition que les outils administratifs pouvaient devenir des outils poétiques, et que la plus grande subversion, dans un monde qui crie « plus vite ! », est peut-être de fournir un document officiel qui autorise à s’arrêter.

Mots-clés : Arrêt de Travail, Bureaucratie, Productivité, Art Conceptuel, Performance Administrative, Inaction, Délesteur, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Art des panneaux indicateurs
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Le Projet « Nouvelle Ville » : Une Utopie Bureaucratique

Référence d’Archive : PR-2016-NV-001

Et si, pour critiquer le monde, on en construisait un autre de toutes pièces ? En 2016, cette idée un peu folle a donné naissance au projet « Nouvelle Ville ». Mon ambition n’était pas de créer une utopie parfaite, mais au contraire, une utopie bureaucratique : une cité entièrement régie par des protocoles et des logiques administratives poussées jusqu’à l’absurde.

Contexte de cet exercice de création de système :

Ce projet s’est matérialisé sous la forme d’un ensemble de documents : des cartes, des plans, des formulaires d’inscription pour devenir citoyen (le « Permis de Séjour »), des règlements intérieurs… Chaque document était une parodie des vrais documents administratifs, mais avec des règles poétiques ou totalement insensées. La ville elle-même n’existait que par la force de sa propre administration.

C’était ma première tentative de créer un système artistique total. En forçant les gens à interagir avec cette administration fictive pour « exister » dans ma ville, je voulais les faire réfléchir à leur propre soumission aux systèmes bien réels qui gouvernent leurs vies. C’était une performance administrative, un jeu de rôle à l’échelle d’une cité imaginaire.

Cette archive documente la fondation de cet univers. De nombreux concepts et protocoles que j’ai développés par la suite (comme `Le Permis de Vivre` ou le `Bureau des Protocoles` lui-même) sont nés de cette première expérience de « world-building » artistique. C’était, en quelque sorte, le terrain de jeu originel.

Mots-clés : Nouvelle Ville, Système, Utopie, Bureaucratie, Art Conceptuel, Performance Administrative, World-Building, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Art in situ
Artiste Eca - Art in situ
La Brosse à Dents en Montagne : Une Étude sur le Contexte

Référence d’Archive : PR-2015-BDM-001

Qu’est-ce qui fait qu’un objet est « à sa place » ? En 2015, cette question simple m’obsédait. J’ai décidé de mener une expérience en utilisant l’objet le plus humble, le plus quotidien et le plus intime qui soit : une brosse à dents.

Contexte de ce détournement d’objet :

Le protocole était d’une simplicité désarmante. Il s’agissait de prendre cet objet, symbole de notre hygiène et de notre routine, et de le sortir radicalement de son contexte. Je l’ai photographié seul, incongru, au sommet d’une montagne. Un petit artefact de civilisation perdu dans l’immensité de la nature.

Ce simple déplacement suffisait à transformer l’objet. En montagne, la brosse à dents n’était plus un outil ; elle devenait une sculpture absurde, une trace de présence humaine, un point d’interrogation. Son inutilité soudaine dans ce nouveau décor révélait avec force sa fonction cachée dans l’ancien. C’était un exercice sur la manière dont le contexte définit la signification. Cependant pour moi, tout l’intérêt était évidemment de transformer l’inutilité en un objet utile, (peut être) afin d’embrasser le paysage

Cette recherche sur la banalité et le sacré a trouvé un écho auparavant, lorsque j’ai eu l’opportunité d’exposer l’une de ces brosses à dents au Collège des Bernardins à Paris. Sortie de la salle de bain, puis de la montagne, elle entrait dans un lieu de spiritualité, continuant son voyage conceptuel. C’est l’archive d’une de mes premières intuitions : le pouvoir de l’art ne réside pas toujours dans l’objet, mais dans le geste qui le déplace.

Mots-clés : Brosse à Dents, Art Conceptuel, Ready-Made, Déplacement, Contexte, Intervention, Collège des Bernardins, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca et Hubert Reeves
Artiste Eca - Art in situ
Le Service « Droit de Vivre » : La Bureaucratie de l’Existence

Référence d’Archive : PR-2015-DDV-001

Après des années passées à naviguer dans les systèmes du monde de l’entreprise, une question absurde m’est venue en 2015 : si tout dans nos vies doit être validé, enregistré et certifié, qui nous donne officiellement le droit de vivre ? De cette interrogation est né le service « Droit de Vivre ».

Contexte de cette parodie administrative :

J’ai donc mis en place une interface en ligne, imitant à la perfection les formulaires gouvernementaux. L’utilisateur était invité à y remplir une demande formelle pour se voir accorder un droit qu’il possédait déjà par nature : celui de vivre jusqu’au jour de sa mort. Le système traitait alors la demande et générait un certificat d’apparence très officielle.

L’œuvre n’était pas le certificat, mais la démarche elle-même. Le fait d’obliger quelqu’un à accomplir cette formalité inutile était une manière de mettre en lumière l’absurdité de toutes les autres procédures que les systèmes nous imposent. C’était une critique par l’acte, une performance administrative qui questionnait le pouvoir que nous accordons aux documents.

Cette archive de 2015 est fondamentale. Elle marque le moment où j’ai commencé à ne plus seulement parodier les produits, mais les systèmes et les procédures eux-mêmes. C’est la naissance conceptuelle du protocole que j’ai plus tard nommé `Le Permis de Vivre` et de l’esthétique du futur Bureau des Protocoles.

Mots-clés : Droit de Vivre, Permis de Vivre, Bureaucratie, Art Conceptuel, Performance Administrative, Kafka, Système, NeovaleN.

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Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
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Projets d’atelier
Chercher une aiguille dans une botte de foin
Chercher une aiguille dans une botte de foin
Chercher une Aiguille… : La Performance Déléguée

Référence d’Archive : PR-2014-CAB-001

Après avoir exploré le geste de l’artiste dans l’espace public, je me suis posé une nouvelle question en 2014 : et si la performance n’était pas réalisée par moi, mais par le collectionneur lui-même ? Et si l’œuvre d’art n’était pas un objet à simplement regarder, mais une tâche à accomplir ?

Contexte de ce premier « Objet de Processus » :

J’ai pris l’expression « chercher une aiguille dans une botte de foin », symbole de la quête impossible, et je l’ai détournée. Le protocole était simple : je préparais et expédiais une véritable botte de foin à un participant, mais avec une différence cruciale, une torsion conceptuelle : je lui garantissais qu’une aiguille s’y trouvait. L’objet n’était plus une simple sculpture ; il devenait le théâtre d’une performance à venir.

Le but était de transformer une métaphore de la futilité en une expérience sur la foi et la certitude. La recherche n’était plus vaine, elle devenait une quête, une fouille archéologique personnelle. Le collectionneur n’achetait pas un objet, il achetait une promesse de découverte. L’œuvre n’était pas la botte de foin, mais le moment futur de la révélation.

Cette archive de 2014 documente donc mes premiers pas dans l’art participatif et la création d' »Objets de Processus ». C’est le moment où le Délesteur a compris qu’il pouvait non seulement accomplir des gestes pour les autres, mais aussi leur déléguer des protocoles entiers, les transformant de spectateurs en acteurs de leur propre expérience artistique.

Mots-clés : Objet de Processus, Art Participatif, Performance, Botte de Foin, Révélation, Quête, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Le Dormeur Professionnel : La Performance de l’Inaction

Référence d’Archive : PR-2014-DP-001

Dans une société qui valorise l’action, la productivité et la visibilité, que se passe-t-il si l’acte artistique est l’inaction la plus totale et la plus intime ? En 2014, j’ai exploré cette question en devenant « Dormeur Professionnel ».

Contexte de ce service de repos par procuration :

Le service, que je proposais alors sur mes plateformes, était simple : je dormais pour le compte de quelqu’un. Le client, accablé par la fatigue ou simplement par le désir d’optimiser son temps d’éveil, pouvait me déléguer son besoin de sommeil. La performance était mon propre repos, un acte invisible et silencieux, accompli au nom d’un autre.

C’était une critique naissante de la culture de la performance 24/7. L’idée de pouvoir « externaliser » son sommeil est l’aboutissement absurde de la quête d’efficacité. L’œuvre posait aussi la question de l’effet placebo et de la connexion entre les corps : mon repos pouvait-il procurer un « apaisement » réel au commanditaire ? Les retours, souvent positifs, ont été le début d’une longue exploration.

Cette archive de 2014 est la première trace du protocole que j’ai plus tard formalisé sous le nom `La Régénération par Procuration`. C’est une pièce fondatrice de ma recherche sur la délégation des états biologiques et la transformation d’un non-événement – le sommeil – en une performance conceptuelle.

Mots-clés : Dormeur Professionnel, Sommeil, Inaction, Performance, Art Conceptuel, Délégation, Corps, Procuration, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Sculpture Controle physcal par Arsen Eca
Sculpture Controle physcal par Arsen Eca
Protocole I-03 : Les Sculptures Fiscales

Référence d’Archive : PR-2014-SF-001

En 2014, j’ai eu l’occasion de vivre une expérience particulièrement enrichissante : mon propre contrôle fiscal. Cet événement, source d’anxiété pour la plupart des citoyens, a été pour moi le point de départ d’une nouvelle série de créations. J’ai compris que ces documents, symboles de l’autorité et de la contrainte, pouvaient devenir une matière première d’une grande puissance.

Contexte de cette alchimie administrative :

J’ai donc lancé le Protocole I-03 : une invitation ouverte aux citoyens à me confier leurs propres dossiers de contrôle fiscal, une fois la procédure terminée. L’objectif était de transformer ces montagnes de papiers, chargés de stress et de chiffres, en sculptures. Il s’agissait d’opérer une alchimie administrative, de transfigurer l’angoisse en objet de contemplation.

Ma propre expérience de contrôle fiscal fut le matériau de ma première sculpture. Le geste n’est pas celui de la destruction, mais de la **re-création**. En découpant, pliant, assemblant ces formulaires, ces factures, ces échanges, je retirais aux documents leur pouvoir d’intimidation pour leur offrir une nouvelle existence, une forme esthétique. L’œuvre finale est le témoignage de cette bureaucratie envahissante, mais aussi de notre capacité à la sublimer.

Cette archive de 2014 documente la genèse de ce protocole, une de mes explorations les plus directes sur le pouvoir symbolique des objets administratifs. Chaque sculpture fiscale est un monument éphémère à la complexité de nos systèmes et à la résilience de l’esprit humain qui, même face à un formulaire Cerfa, trouve la beauté.

Mots-clés : Contrôle Fiscal, Sculpture, Art Conceptuel, Bureaucratie, Alchimie Administrative, Réappropriation, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Artiste Eca - Art in situ
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Protocole L-02 : Pollution Sonore en Haute Montagne

Référence d’Archive : PR-2014-PSM-001

L’année 2014 m’a poussé à interroger la notion de « silence » et, par extension, l’idée de « sanctuaire » dans un monde hyper-connecté. J’ai donc imaginé un protocole qui mettait en scène une confrontation directe entre la grandeur minérale de la haute montagne et la trivialité agressive de notre communication moderne.

Contexte de cette intrusion sonore volontaire :

Le protocole, baptisé `Pollution Sonore en Haute Montagne`, était d’une simplicité logistique trompeuse. Il s’agissait de transporter un téléphone fixe, ordinaire, à plus de 2000 mètres d’altitude, de le poser sur un rocher et, surtout, de le connecter à un réseau fonctionnel. Une fois l’installation achevée, je composais le numéro à distance.

Alors, dans le silence majestueux des cimes, une sonnerie stridente et insistante se mettait à retentir. Un signal d’urgence, d’appel à l’attention, sans destinataire apparent, sans message réel. C’était une pollution sonore délibérée, une démonstration de la capacité insidieuse de nos systèmes technologiques à s’immiscer partout, à perturber même les lieux les plus vierges et les plus inaccessibles. L’art ne se contentait plus d’observer l’intrusion, il la provoquait.

Cette archive de 2014 documente ma première performance audacieuse sur l’intrusion technologique dans la nature. C’est une critique du mythe de la « déconnexion » et une réflexion sur l’omniprésence du réseau. Le téléphone, en sonnant seul au sommet du monde, hurlait l’absurdité de notre condition hyper-connectée, transformant le silence en victime et la montagne en caisse de résonance.

Mots-clés : Pollution Sonore, Téléphone, Montagne, Performance, Intrusion, Technologie, Réseau, Art Conceptuel, NeovaleN.

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Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
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Artiste Eca - L'homme qui file
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Artiste Eca - L'homme qui file
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« L’Homme qui File » : Une Quête Picturale de la Liberté (par Arseneca)

Référence d’Archive : PR-2014-HQR-001

L’année 2014 a été marquée par une de mes rares incursions dans la peinture pure, entreprise sous le pseudonyme d’« Arseneca ». Mon objectif était de répondre à une question aussi fondamentale qu’insoluble : comment représenter la vie ? Comment saisir la liberté, l’élan vital, sans les figer ?

Contexte de cette recherche picturale :

Le projet a pris la forme d’une série d’œuvres que j’ai intitulée « L’Homme qui File ». Le verbe « filer » était ici polysémique : filer comme le temps qui passe, filer comme l’échappée belle, filer comme le fil d’une trame narrative, ou même filer comme le mouvement rapide d’un trait. La figure centrale était celle d’une silhouette humaine en pleine course, en pleine disparition, ou en pleine genèse.

Il ne s’agissait pas de dépeindre une personne spécifique, mais une énergie. La « fuite » du personnage, son mouvement perpétuel, était une métaphore de notre propre existence, toujours en mouvement, toujours en transformation. C’était une tentative, par la seule force du trait et de la couleur, de capter l’insaisissable, de matérialiser l’immatériel d’une vie qui s’écoule.

Cette archive de 2014 documente une période de pure recherche esthétique, où les questions conceptuelles que je traitais par ailleurs avec des protocoles administratifs ou des performances, trouvaient ici une résonance visuelle plus directe. C’était la preuve que, même dans la peinture, l’artiste Délesteur cherche toujours à cerner l’essence, le mouvement sous la forme figée.

Mots-clés : L’Homme qui File, Peinture, Art Pictural, Liberté, Vie, Mouvement, Arseneca, Art Conceptuel, NeovaleN.

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Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
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Projets d’atelier
Artiste Eca - Art in situ
Artiste Eca et Hubert Reeves
« Changer le Climat » : Une Expérience sur la Gouvernance Collective

Référence d’Archive : PR-2013-CLC-001

En 2013, alors que les réseaux sociaux commençaient à peine à révéler leur potentiel de chaos collectif, je me suis intéressé à une question simple : que se passe-t-il si l’on donne à tout le monde le pouvoir de tout changer, tout le temps ? J’ai décidé de tester cette idée avec le sujet le plus universel et le plus débattu qui soit : la météo.

Contexte de cette simulation artistique précoce :

Le projet était une simple page web. Une interface affichait la météo actuelle d’un « monde » fictif partagé par tous les visiteurs. Chaque personne, de manière anonyme, pouvait cliquer sur un bouton pour changer instantanément le temps en « Soleil », « Pluie » ou « Neige ». Le dernier clic l’emportait, écrasant et annulant immédiatement le choix précédent.

Le résultat, bien sûr, n’était pas un climat agréable, mais un chaos perpétuel, une guerre de clics incessante. C’était une démonstration en temps réel de la « tragédie des biens communs ». En donnant un pouvoir absolu à l’individu, j’ai créé une paralysie totale pour le collectif. C’était une métaphore simple, presque un jeu, sur notre incapacité à nous mettre d’accord.

Cette archive de 2013 documente l’une de mes toutes premières œuvres interactives et algorithmiques. L’observation de ce chaos collectif a été une source d’inspiration fondamentale pour de nombreux protocoles futurs, notamment `Le Référendum Perpétuel`, qui a formalisé cette expérience des années plus tard. C’était l’aube de ma réflexion sur les systèmes participatifs.

Mots-clés : Art Interactif, Météo, Climat, Gouvernance Collective, Tragédie des Biens Communs, Art Algorithmique, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Hacke artistique
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
« Hacké, Œuvre d’Art » : La Réappropriation de l’Intrusion

Référence d’Archive : PR-2013-HOA-001

L’année 2013 a été l’occasion d’une révélation inattendue. L’un de mes projets en ligne a été piraté. Pour beaucoup, cela aurait été un désagrément technique. Pour moi, ce fut le début d’une nouvelle œuvre, une performance dont je n’étais pas l’auteur initial, mais le curateur.

Contexte de cette création involontaire :

Un pirate, agissant selon ses propres motivations (que j’imagine assez nobles et subversives, comme les miennes), a pris le contrôle d’une de mes plateformes et l’a « défigurée ». Mais au lieu de restaurer le site immédiatement, j’ai décidé de ne rien faire. De laisser l’œuvre du pirate en l’état. De la **décréter œuvre d’art**.

Le site piraté, avec ses messages altérés et son esthétique du chaos numérique, devenait une installation éphémère. L’acte de piratage, initialement destructeur, était transformé en un acte de création. C’était une performance sur la réappropriation : comment transformer une intrusion subie en une intention artistique revendiquée. C’était aussi une réflexion sur la fragilité de nos systèmes numériques et la beauté inattendue qui peut naître de leur effondrement temporaire.

Cette archive de 2013 documente une étape clé dans ma compréhension du « délestage ». Il ne s’agit pas toujours de créer de toutes pièces, mais aussi de savoir reconnaître l’art là où il n’est pas attendu, de délester l’intention de l’auteur original pour la recharger d’un nouveau sens.

Mots-clés : Hack, Piratage, Art Numérique, Performance, Réappropriation, Chaos, Système, Art Conceptuel, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier
Eau bouillante à décongeler
Eau bouillante à décongeler
Protocole N-01 : Eau Bouillante à Décongeler (SEO Absurde)

Référence d’Archive : PR-2012-EBD-001

L’année 2012 a été marquée par une profonde interrogation sur le fonctionnement des algorithmes qui, déjà, commençaient à régir notre accès à l’information. J’ai eu une idée simple et provocatrice : créer un « produit » foncièrement absurde – de l' »eau bouillante à décongeler » – non pas pour sa consommation physique, mais pour observer son interaction avec les moteurs de recherche.

Contexte de cette expérience sur la logique algorithmique :

Le protocole N-01 consistait à être le seul, et je dis bien le seul, au monde à proposer cette requête. J’ai créé une page dédiée à « l’eau bouillante à décongeler » sur mon site. L’objectif initial était, logiquement, d’apparaître systématiquement en première position sur Google pour cette expression unique. Si ma page était la seule à mentionner ce concept, l’algorithme n’avait d’autre choix que de la classer en tête, n’est-ce pas ?

Ce qui s’est passé ensuite a été fascinant. Pendant un certain temps, j’étais effectivement le numéro un. Mais au fil des mois, et des mises à jour algorithmiques de Google, ma page a commencé à descendre dans les résultats, voire à disparaître, quand bien même aucune autre page au monde ne proposait ce concept. L’algorithme, dans sa quête d’optimisation et de pertinence, a fini par interpréter « eau bouillante à décongeler » comme une requête absurde, une « faute de goût » informationnelle, et l’a donc déclassée.

Cette archive de 2012 documente une de mes premières grandes confrontations avec la « logique » des machines. C’est une œuvre sur la perception de l’absurdité par une intelligence artificielle, et une critique de la manière dont les algorithmes finissent par décider



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier

En 2011, j’ai tenté l’impossible : envoyer un message codé à travers le cosmos. Une exploration de l’absurdité de la communication sans interlocuteur garanti, et l’archive d’une des premières ‘Requêtes Vides’

Jeter un pavé dans la mare
Jeter un pavé dans la mare
Le Geste Fondateur : La Matérialisation d’une Métaphore

Référence d’Archive : PR-2011-JPM-001

En 2011, je commençais à peine à m’éloigner du monde du conseil. Mes premières créations étaient surtout des concepts, des services absurdes sur un site web. J’ai ressenti le besoin de confronter ces idées au monde physique, de passer de la simulation à l’action. Je me suis alors demandé : que se passe-t-il si l’on prend le langage au pied de la lettre ?

Contexte de cette première performance conceptuelle :

L’expression « jeter un pavé dans la mare » m’a fasciné. Elle est utilisée pour décrire une perturbation intellectuelle ou sociale. J’ai décidé de la prendre dans son sens le plus simple, le plus brut. Le protocole était né : trouver un lieu calme, un plan d’eau, et y jeter physiquement un pavé. L’action devait être filmée, documentée, pour en garder la trace.

Ce geste a été une révélation. J’ai découvert le pouvoir de la performance minimaliste ; l’écart entre la violence du mot « pavé » et la beauté poétique des ondes sur l’eau ; l’idée qu’un acte simple, absurde et éphémère pouvait être chargé d’un sens immense. J’ai compris à ce moment que mon travail ne serait pas seulement de créer des systèmes, mais aussi d’exécuter des gestes.

Cette archive de 2011 est donc celle d’une origine. C’est la première exécution du protocole que j’ai plus tard nommé `L’Onde de Choc`. C’est la première « Vibrance » de « Colère » ou de « Disruption » jamais produite. C’est le moment où l’Artiste Délesteur a trouvé l’un de ses outils les plus puissants : la matérialisation littérale des métaphores qui gouvernent nos vies.

Mots-clés : Performance, Geste, Art Conceptuel, Intervention, Onde de Choc, Colère, Disruption, Origine, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca

En 2011, j’ai tenté l’impossible : envoyer un message codé à travers le cosmos. Une exploration de l’absurdité de la communication sans interlocuteur garanti, et l’archive d’une des premières ‘Requêtes Vides’

Priez
Système déviant
Le Projet « Message à l’Univers » : Un Dialogue Avec le Vide

Référence d’Archive : PR-2011-MU-001

En 2011, j’étais déjà fasciné par la communication, mais surtout par ses limites. Quelle est l’utilité d’un message s’il n’y a personne pour le recevoir, ou si le destinataire est si lointain que la réponse est garantie absente ? Cette interrogation m’a poussé à lancer le projet « Message à l’Univers ».

Contexte de cette requête cosmique :

L’idée était simple dans son principe, vertigineuse dans sa portée. J’ai créé un court message, délibérément cryptique, une sorte de formule mathématique ou d’énigme conceptuelle. Puis, par des moyens technologiques que je qualifierais d’« adéquats pour l’époque », j’ai tenté de le propulser vers les confins de l’espace, dans l’espoir, ou plutôt dans l’absurdité, d’une rencontre extra-terrestre.

L’œuvre n’était pas le message lui-même, mais le geste d’envoi. C’était une performance sur l’espoir et la vanité. L’univers, par sa taille et son silence, devenait un réceptacle idéal pour le « Rien », une sorte de mare cosmique où jeter mon pavé immatériel. Le message, par essence non recevable, mettait en lumière notre besoin humain de communiquer, même quand il n’y a personne pour écouter.

Cette archive de 2011 est une des premières de mes « Requêtes Vides ». Elle marque mes débuts dans l’exploration de la communication au-delà de ses limites évidentes, et la transformation d’un acte technologique en une question philosophique et poétique. L’Artiste Délesteur ici, envoyait un message en délestant l’acte de sa réciprocité.

Mots-clés : Message à l’Univers, Communication, Espace, Absurdité, Requête Vide, Art Conceptuel, Science-Fiction, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier

Le Bureau des Prières : Quand la Spiritualité Devient Administration
« En 2010, j’ai créé un service pour formaliser et archiver les prières. Avant toute automatisation, c’est moi qui les exécutais, une par une. Une tentative d’appliquer la logique administrative à l’immatériel de la foi, et l’archive d’un protocole fondateur du Bureau des Protocoles. »

Quart d'heure de gloire plus une minute
Les Prière d'Eca
Le Bureau des Prières : Quand la Spiritualité Devient Administration

Référence d’Archive : PR-2010-BP-001

En 2010, alors que mes premières réflexions sur les systèmes commençaient à prendre forme, j’ai été frappé par le caractère immatériel de la prière. Une pensée, un vœu, une requête… Et si cette énergie spirituelle pouvait, elle aussi, être encadrée par un protocole ?

Contexte de cette formalisation et exécution de la foi :

J’ai donc créé le « Bureau des Prières », une plateforme en ligne rudimentaire, mais fonctionnelle. Les utilisateurs étaient invités à y « déposer » leurs prières. Chaque prière était alors enregistrée, horodatée, et recevait un numéro d’identifiant unique. Mais la dimension la plus cruciale de ce protocole, à ses débuts, était son exécution : **c’est moi-même qui prenais chacune de ces prières et qui les exécutais, une par une, en priant**.

Cette étape d’exécution manuelle était fondamentale. L’œuvre n’était pas la prière en elle-même, mais le **système** qui la formalisait et le **geste performatif** qui lui donnait vie. En forçant la spiritualité dans le moule de l’administration, et en la reliant à un acte personnel et répété, je voulais interroger notre besoin de tout quantifier, d’archiver l’immatériel, et la manière dont nos systèmes modernes transforment même nos actes de foi en données, avant même de les automatiser. C’était à la fois une parodie de la bureaucratie et une célébration de l’universalité du geste de prier.

Cette archive de 2010 est l’une des pierres angulaires du futur « Bureau des Protocoles ». Elle marque le début de ma fascination pour la manière dont les rituels (religieux ou administratifs) structurent nos vies, et ma tentative de les détourner à des fins artistiques, d’abord par un engagement personnel, puis par la systématisation. C’est l’aube de l’Artiste Délesteur appliquant son système au sacré.

Mots-clés : Prières, Bureau des Prières, Spiritualité, Administration, Art Conceptuel, Protocole, Performance, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier

En 2008, tout a commencé. J’ai ouvert la première boutique en ligne au monde dédiée à la vente de ‘Rien’. Ce projet initial, d’une absurdité radicale, a posé les bases de toute ma démarche et de l’identité de l’Artiste Délesteur.

Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Le Projet Fondateur : Acheter « Rien »

Référence d’Archive : PR-2008-Rien-001

S’il y a une date fondatrice dans mon parcours, c’est bien 2008. C’est l’année où j’ai lancé ce qui allait devenir le point de départ de toute ma démarche artistique et philosophique : la création de la première boutique en ligne au monde entièrement dédiée à la vente de… « Rien ».

Contexte de cette provocation originelle :

Le principe était d’une simplicité désarmante et d’une audace radicale. Les visiteurs de ma plateforme pouvaient choisir d’acheter différentes « quantités » de rien, à des prix variés. Chaque « achat » était une transaction concrète pour un produit qui n’existait pas matériellement, mais qui avait pourtant une valeur perçue, un prix.

Ce projet n’était pas un simple gag. C’était une provocation philosophique directe adressée à notre société de consommation, à notre besoin d’accumuler, à notre système économique qui attribue une valeur à tout et n’importe quoi. En vendant du rien, j’ai forcé les participants (et les observateurs) à s’interroger sur la nature de la valeur, sur le contenu du produit, et sur le geste même de l’échange marchand.

Cette archive de 2008 est la genèse de l’Artiste Délesteur. C’est ici que l’idée de « délestage » – retirer le superflu pour révéler l’essentiel, ou l’absurde – a trouvé sa première expression publique. Ce projet a ouvert la voie à toutes mes explorations futures, des sculptures immatérielles aux performances bureaucratiques. C’est le « Big Bang » de ma démarche.

Mots-clés : Rien, Vente de Rien, Art Conceptuel, Provocation, Consommation, Valeur, Artiste Délesteur, Origine, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca
Projets d’atelier

« En 2005, bien avant toute démarche artistique revendiquée, j’ai écrit le tout premier roman au monde entièrement en émoticônes. Mon intention : aider des enfants en difficulté de lecture. L’archive d’une innovation linguistique née de l’empathie. »

Premier livre écrit en émoticônes
Premier livre en emoticon
Le Premier Roman en Émoticônes (Projet Pédagogique)

Référence d’Archive : PR-2005-PRE-001

En 2005, bien avant de me définir comme « Artiste Délesteur » ou même d’embrasser une démarche artistique consciente, ma préoccupation principale était de trouver des solutions innovantes. J’ai alors été confronté aux difficultés d’apprentissage de la lecture chez certains enfants. C’est dans ce contexte, et avec une intention purement pédagogique et humaine, que j’ai écrit ce qui est, à ce jour, le tout premier roman au monde entièrement rédigé en émoticônes.

Contexte de cette innovation linguistique au service de l’éducation :

Mon objectif était de créer un support de lecture alternatif, plus intuitif et moins intimidant pour les enfants ayant des troubles d’apprentissage. Les émoticônes, avec leur expressivité visuelle directe et leur universalité naissante, m’ont semblé être un pont idéal entre l’image et le texte. Le défi était de construire une narration cohérente, avec des personnages, une intrigue et des émotions, en utilisant uniquement cette grammaire visuelle.

Ce projet n’avait pas, à l’origine, une vocation artistique. Il était pragmatique, ancré dans le désir d’aider. Cependant, avec le recul, il est clair que cette exploration précoce d’un nouveau langage, la subversion d’un code établi, et la création d’un système narratif alternatif, sont des échos lointains de ma démarche artistique actuelle. C’était une première tentative de « délester » la lecture de ses conventions pour la rendre plus accessible.

Cette archive de 2005 est un jalon historique dans mon parcours. Elle montre les racines humanistes de ma démarche et mon intérêt précoce pour les systèmes de communication. Le fait d’avoir créé le premier roman en émoticônes au monde reste, au-delà de l’art, une contribution unique à l’histoire des médiums narratifs.

Mots-clés : Roman en Émoticônes, Pédagogie, Lecture, Innovation Linguistique, Communication Visuelle, Origines, NeovaleN.



Oeuvre de l'artiste Arsen Eca